Conférence sur les risques et catastrophes du Lieutenant Pierre Bansard

par B. Burlon

Conférence sur les risques et catastrophes du Lieutenant Pierre Bansard

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Lieutenant Pierre Bansard (au premier plan, à droite) avec son chien et son équipe
à leur descente d’avion en Iran après le tremblement de terre de 1990

L’établissement a eu la chance de recevoir le 4 février 2020, pendant deux heures, le Lieutenant Pierre Bansard pour une conférence sur les risques et catastrophes auprès de deux classes de Seconde générale et technologique.

Sapeur-pompier pendant 44 ans, Pierre Bansard a fondé en 1985 le DICAF, Détachement d’Intervention contre les Catastrophes et de Formation, association de protection des populations menacées ou sinistrées en cas de catastrophes naturelles ou technologiques, projetée à l’étranger dans le cadre de la sécurité civile.
L’association a été fondée après le séisme de 1985 à Mexico de 8,2 sur l’échelle de Richter. 425 secouristes français avaient été envoyés, dont le maitre-chien Pierre Bansard.

Acteur local des réserves communales de sécurité civile, Pierre Bansard était accompagné de Françoise Dupont-Lardy, membre du DICAF, ainsi que de son chien de sauvetage, Ox, un berger allemand.

Les élèves de Seconde présents ont rédigé un compte-rendu de la conférence (voir les deux exemples ci-dessous), qui marque l’aboutissement d’un projet pédagogique sur le thème de la sécurité civile.

Alexandre Serres,
professeur d’Histoire-Géographie,
relais défense de l’établissement

Compte-rendu élève 1 :

« Pierre Bansard est un sapeur-pompier volontaire, fondateur et directeur du DICAF, Détachement d’Intervention contre les Catastrophes et de Formation. Accompagné de son chien, Pierre Bansard et son équipe ont réalisé de nombreuses interventions à l’étranger (Mexique, Iran, Philippines, Bangladesh…). Leur dernière mission était en Italie. Leur objectif est de secourir des individus contre les catastrophes naturelles (tremblement de terre, tsunami…) ou technologiques, grâce à leurs chiens.

Chaque membre du DICAF se prépare avant d’intervenir, physiquement mais aussi mentalement, pour éviter le syndrome post-traumatique. Le maitre choisit son chien pour le restant de sa vie. On enseigne au chien la tâche de la détection.
Grâce à ses interventions, le DICAF a réussi à sauver de la mort 14 personnes.
Durant les sauvetages, il y a 70% de pompiers, 20% de médecins, vétérinaires et infirmiers et 10% de civils. Après l’intervention, le DICAF apporte une aide humanitaire, donne des lots de première nécessité. Dans certains pays, ils doivent respecter les coutumes locales ».

Compte-rendu élève 2 :

« M. Pierre Bansard, fondateur du DICAF, Détachement d’Intervention contre les Catastrophes et de Formation, officier coordonnateur des Réserves Communales de Sécurité Civile (RCSC), président de la Fédération Nationale des Anciens en Missions Extérieures (FNAE/OPEX), a d’abord commencé sa carrière en tant que pompier volontaire à l’âge de seize ans, puis professionnel, et a fini en tant que lieutenant.

Lors d’une opération de sauvetage, il est primordial de retenir ces actions : détection, localisation, extraction, médicalisation de la victime. Cela est possible grâce au travail de coopération entre l’Homme et le chien. Le point fort du chien étant l’odorat et celui de l’homme la vue mais aussi la force, l’un ne peut agir sans l’autre. Le chien s’occupera essentiellement de la partie détection et l’Homme s’occupera de localiser précisément l’endroit où se trouve la victime et ira l’extraire de sa situation plus ou moins grave. Cependant, il faut changer de chien en fonction des missions (chiens nageurs, missions sur terre…). La formation d’un chien dure un an et demi, les huit premiers sont consacrés à la socialisation avec la famille.

Pendant la recherche de victimes dans les ruines, comme M.Bansard a connu en 1985 à Mexico, les sauveteurs taguent les murs afin de se repérer, les tags présentent des signes distincts afin de faciliter les recherches. Si une victime retrouvée en vie est sauvée sans trop de problèmes, généralement, et c’est tout à fait normal d’ailleurs, elle voudra d’abord voir sa famille. Or, elle peut mourir dans les 24 à 48 heures suivantes à cause de l’urée due à un muscle comprimé. C’est pour cela que la victime doit impérativement être hospitalisée ou en tous cas prise en charge par des médecins. Au Mexique, en rencontrant les équipes d’intervention locales, M. Bansard a appris des techniques de sauvetage si basiques que les Européens n’y auraient peut-être jamais songé. Et pourtant, ces techniques sont si efficaces que le Lieutenant Bansard les a importées en France en les transmettant à ses collègues. Les techniques les plus simples sont souvent les plus efficaces ».

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Les interventions du DICAF depuis sa création en 1985