Prevention Cancer du Sein

par T. Carrazedo

Ce vendredi 24 novembre les classes de TST1 et 2nd7 ont eu l’intervention de l’association « Jeune et Rose », qui est une association où les femmes sont des bénévoles qui ont toutes eu un cancer du sein jeune.

Les deux intervenantes ont 32 ans et 39 ans et font de la prévention dans les lycées, entreprises et écoles pour avertir un peu tout le monde. Charlotte et Caroline ont été traitées pour leur cancer l’une en 2019 et l’autre en 2022. L’une d’entre elles a subi une ablation totale, avec traitement sous chimiothérapie, tandis que l’autre subi une ablation uniquement de la tumeur.

L’association mène de la prévention par exemple sous forme d’ateliers (atelier Pouêt-Pouêt), organise des groupes de parole pour des malades (les Tétonnantes). Ces groupes permettent une libération de la parole entre elles.

Le cancer du sein touche chaque année 500 hommes sur 60 000 cas diagnostiqués en France et 12 000 femmes meurent d’un cancer du sein chaque année.

De plus en plus de dispositifs sont mis en place pour sensibiliser la population sur la question. Elles permettent d’anticiper et de réduire les risques du cancer au sein comme par exemple : la sensibilisation avec l’octobre rose, les marches contre le cancer du sein, qui visent à récolter des fonds pour financer la recherche contre le cancer du sein et sensibiliser la population. Il existe également des sensibilisations dans les établissements scolaires, pour éduquer les plus jeunes avec des ateliers d’autopalpation. Il y a également des campagnes de dépistage systématique par la réalisation de mammographie, tous les 2 ans, chez les femmes à partir de 50 ans, ainsi que des dépistages génétiques pour les personnes ayant été identifiés à risque élevé suite à des cas détectés dans la famille et ainsi permettre de maximiser l’efficacité des traitements par un dépistage précoce.
L’OMS définit la santé comme un état de complet bien-être, physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité. Le Bien-être peut être considéré comme le fait de se sentir bien. Mais lors d’un cancer du sein il y a des conséquences importantes, physiquement, mentalement, socialement et financières.
Sur le plan physique, il y a des changements physiques liés aux traitements, tels que la perte de la pilosité, cheveux, la perte de force, … Mais aussi l’ablation du sein (Mastectomie). Sur le plan mental, il y a de la perte de confiance en soi, du déni, de la dépression, des remises en question et impact sur la féminité. Enfin, sur le plan social, on peut être confronté à de l’isolement, une exclusion sociale, de la précarité et une baisse de revenu liée à l’arrêt de l’activité professionnelle pour l’accomplissement des soins.

Par ailleurs, les aides financières d’accompagnement prévues par l’État sont insuffisantes. Il est prévu un panier d’accompagnement de 180€ par an, pour des crèmes, perruque, soins de médecine douce, suivi psychologique… . Toutefois, le parcours de soins est totalement pris en charge par la sécurité sociale.

Lors de cette intervention, nous avons participé à un atelier de palpation. Celui-ci nous appris à découvrir comment détecter des anomalies, soit visuellement, soit avec une autopalpation. Le slogan est « on se mate et on se tâte ». On se met devant le miroir pour observer la poitrine de face, de profil et bras levés. Il faut ensuite, faire des mouvements circulaires de l’intérieur vers l’extérieur. Afin de faciliter la palpation, il est conseillé de la faire sous la douche car ça glisse mieux avec le savon. La palpation ne se fait pas qu’au niveau du sein, mais elle peut se prolonger jusqu’en haut du buste et de l’aisselle. Il faut voir s’il y a du liquide rougeâtre qui sort du sein en appuyant dessus. La palpation devrait se faire une fois par mois, 5 jours après les règles. Il faut faire attention à ne pas confondre un kyste qui n’est pas un cancer du sein. Pour les femmes qui ont une forte poitrine ou qui portent des prothèses mammaires, la palpation est différente et peut se faire allonger pour mieux repérer la glande.

En cas de doute, il faut consulter son médecin.

La sensibilisation est importante, car elle permet d’augmenter l’espérance de vie (puis le cancer est détecté tôt, plus vite il sera traité). La prévention permet de limiter les risques, car elle permet de connaître les différents symptômes. La maladie peut être présente chez les femmes jeunes et il est important de se faire entendre auprès des médecins.

Les témoignages sont importants dans la sensibilisation et ceux que nous avons écouté ont été émouvants et instructifs.

L’atelier a suscité l’intérêt chez certains garçons du groupe et l’envie de s’engager dans la prévention du cancer du sein pour l’ensemble des élèves. Grâce à l’atelier nous avons pu identifier les symptômes, ce qui va nous permettre de sensibiliser au mieux nos proches.